Rien que pour la Syrie, l’Agence des Nations Unies dénombrait en juillet 2015 plus de 4 millions de réfugiés syriens dans les pays voisins (Turquie, Liban, Irak, Jordanie, Égypte, Afrique du Nord) et plus de 7 millions de déplacés à l’intérieur de la Syrie. « C’est la plus importante population de réfugiés générée par un seul conflit en une génération. Cette population a besoin d’un soutien de la part du reste du monde mais, au lieu de cela, elle vit dans des conditions désastreuses et s’enfonce dans la pauvreté », déclarait alors António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Mais qu’en est-il de tous les autres? Fin 2013, le nombre de réfugiés dans le monde était de 11,7 millions, dont 86% vivent dans les pays dits « non-industrialisés ». Quant au nombre de déplacements forcés, il s’élevait à 51,2 millions de personnes, selon l’UNHCR (L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés). Ils seraient plus de 20.000 personnes, parmi ceux qui font le choix de prendre la route vers l’Union européenne, à avoir trouvé la mort aux frontières de l’UE de 1988 à 2013.
Laurence Grun