Tout a commencé par la prise de rendez-vous, qui a été assez éprouvante. Après avoir contacté maintes écoles, très peu ont répondu favorablement à ma demande d’interroger des professeurs. Les secrétariats des écoles me disaient d’attendre une réponse par mail venant des écoles, mais la plupart ne m’en ont jamais envoyé. Finalement, une école de Saint-Josse m’a répondu favorablement pour que je puisse interviewer deux de leurs professeures de DASPA.
Ce que j’ai trouvé intéressant est que ces professeures avaient chacune leur vision envers les élèves. La première mettait en avant que, pour elle, son rôle se résumait au plan humain, c’est-à-dire à redonner confiance aux élèves, qui pour la plupart se sentaient perdus dans ce nouveau système scolaire, ce nouvel environnement, ce nouveau pays. Elle avait donc pour intention en quelque sorte de jouer le rôle d’une « deuxième maman », selon ses dires. Elle estimait qu’en utilisant cette méthode, elle pourrait plus facilement déterminer le caractère de l’élève et ses envies afin de le guider au mieux envers son futur parcours scolaire ou professionnel. La deuxième professeure avait une formation de logopède et était donc davantage centrée sur l’apprentissage du français. Selon sa vision, l’élève est surtout influencé par l’environnement dans lequel il vit. Elle estimait que l’utilité d’apprendre le français n’était pas très productive dans le cas où l’élève vivait dans un quartier qu’elle qualifiait de multiculturel, en effet, elle racontait que si un élève vivait dans le quartier de Saint-Josse, il n’avait pas l’utilité d’apprendre le français car les commerçants et les médecins de sa communauté pouvaient lui parler dans sa langue maternelle.
En résumé, ces deux professeures m’ont donné l’impression de s’investir autant qu’elles le pouvaient dans l’enseignement des classes DASPA malgré leurs différences de point de vue et de méthodes pédagogiques.
Nicolas Michels